Plus on se rapproche du véritable Kung-fu, moins on gaspille l’expression de son moi. (Bruce Lee)

Hommage à Maître Chang Dsu Yao

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Chang Dsu Yao

 

 

 

 

 

 

 

À la fin de la guerre, il se sentit fini, exténué et plus rien ne l’intéressait. Il avait perdu tout espoir quand un jour un ami l'invita à une démonstration de Kung Fu et à la fin, il fut prié d'exécuter lui aussi "quelque chose".

Après quelques refus, le Maître Chang se laissa convaincre et exécuta la troisième forme du sabre. Il fut surpris de voir qu'il était encore capable de pratiquer le Kung Fu. Il reprit de nouveau confiance en lui et recommença à la fois à pratiquer et à enseigner le Kung Fu. Mais la révolution chinoise lui donna le coup de grâce : ancien officier des troupes de Chang Kai Cheik, en 1949 il fut obligé de se réfugier à Taiwan, où il resta pendant de nombreuses années comme professeur dans l'armée, qu`il quitta en 1973

Mais ne se sentant plus en sécurité, même à Taiwan, en 1975 il accepta un emploi offert par un ami en Italie. Il partit immédiatement avec son épouse. Heureusement, certains maîtres occidentaux de karaté reconnurent immédiatement son talent dans les arts martiaux. La même année, il commença à enseigner à Bologne, puis à Milan (1977). Au cours de ses nombreuses années de séjour à Milan il créa une véritable école de Kung Fu, avec un programme complet.

L’activité d'enseignement du Maître Chang a été très intense autant en Italie qu'à l'étranger : des cours, des stages, des formations pour enseignants, des conférences, des démonstrations. Son intention était de transmettre l'ensemble du programme de Kung Fu et son bagage technique immense. Mais au cours des deux dernières années, sa mauvaise santé physique lui rendait la tâche difficile et fatigante. Au point de confier aux élèves qui lui étaient particulièrement proches, qu’il se sentait comme une "flamme dans le vent". C'est pendant cette période que, ayant moins de capacités techniques, il se montra celui qu’il avait réellement été : un guerrier, un combattant. Au mois de décembre 1991, il partit pour Taiwan pour y passer les fêtes de Noël. Mais il ne revint plus. La nouvelle de sa mort parvint à ses élèves au début février 1992.

 

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